Depuis le 5 septembre 2018, la loi « Avenir Professionnel » qui tend à favoriser la liberté de choisir son avenir professionnel, a lancé la réforme de la formation et de l’apprentissage. Parmi ses nombreuses mesures, l’une d’elle a de quoi attirer particulièrement l’attention des entreprises en quête de financement de formations plus innovantes : la redéfinition de l’action de formation, qui évolue pour s’élargir.
1- Du plan de formation à une logique de compétence
Exit le « plan de formation » et bienvenue au « plan de développement des compétences », qui libère les entreprises de la contrainte de distinguer les actions d’adaptation, de développement des compétences ou de maintien dans l’emploi.
En s’inscrivant résolument dans une logique de compétence, on intègre dorénavant la notion d’objectif professionnel. Il peut s’agir d’accéder à de meilleures conditions de travail, ou encore de favoriser l’adaptation aux postes de travail ou la mobilité professionnelle, etc.
Mais surtout, ce nouveau cadre législatif offre davantage de souplesse en matière de construction de parcours pédagogiques et de modalités de formation, y compris à distance ou en situation de travail.
2- Des nouveautés qui encouragent l’innovation pédagogique
La notion même de conformité à un programme très établi disparaît. Ce ne sont donc plus les moyens pédagogiques ou les conditions de réalisation de la formation qui priment, mais l’atteinte d’objectifs en termes d’acquisition ou d’évolution des compétences. Autant de nouveautés qui encouragent l’innovation pédagogique et la construction de parcours personnalisés.
Le champ des possibles est désormais ouvert pour proposer aux entreprises des modalités adaptées à leurs besoins : formations en situation de travail, missions accompagnées, voyages d’études, mentorat, mentorat croisé, tutorat, pédagogies du détour, etc.
3- Une logique globale adaptée aux enjeux des entreprises
L’intégration de ce mix de modalités permet d’ajuster les actions de développement des compétences aux défis des entreprises, en fonction de :
- La volumétrie de salariés à former,
- L’impact et l’intensité recherchée de l’expérience apprenant,
- Ou encore la vitesse nécessaire de déploiement des actions de développement des compétences.
Une souplesse qui sera particulièrement utile quand nous savons que 50 % des métiers sont amenés à changer dans les dix prochaines années. Sans compter les nouveaux métiers en émergence.
L’innovation pédagogique, comme toute innovation, est devenue plurielle, se construisant sous des formes de toutes natures. Elle permet d’élargir le champ des possibles, capter et expérimenter les idées, les co-développer, passer du stade artisanal de l’innovation à une forme plus structurée.
Pas de doute, cette réforme de la formation professionnelle offre de belles opportunités qui nous incitent à innover pour les nouvelles générations et les métiers de demain, et à faire évoluer nos offres et nos pratiques de partenaires de formation.